Far Cry – Blood Dragon

On avait cru d’abord à un poisson d’avril de la part d’Ubisoft mais le projet était bien réel. On reprend globalement les mêmes principes de gameplay mais avec des stéroïdes, sur un univers beaucoup moins sérieux, rendant hommage au cinéma d’action des années 80, une époque ou les standards de ringardise et les normes de sécurité pour l’épilepsie n’étaient vraiment pas les mêmes.

Scénario

Nous sommes en 2007, la terre est en mauvais état à cause d’une guerre nucléaire, le peu de population restante est soumise aux troupes de Cyber Soldats. Rex Power Colt est un Cyber Soldat de Type 4, un cyborg surpuissant construit avec les restes de son corps d’humain avec pour but de d’enquêter sur l’infâme Colonel Sloan. Le scénario est un condensé parodique de grosses franchises Action/Science Fiction des années 80 telles que Terminator ou encore l’homme qui valait 3 milliards ou d’autres films dans le genre auquel l’âge n’a pas forcément fait plus grand bien, le tout avec un humour ambiant bien gras, bien bourrin.

Gameplay

Comme dans Far Cry 3 on évolue dans un monde ouvert, la carte, bien que plus petite, est disposée de manière assez similaire : elle est parsemée de camps ennemis qu’il faut capturer pour obtenir le contrôle de la carte, ainsi que débloquer des missions secondaires. On reconnaît les grandes lignes mais pas de longs moments passés dans les menus puisque le craft n’est pas à l’honneur et les niveaux augmentent notre arbre de compétences de manière automatique. Même si certains pourront regretter ces éléments, leurs absences vient du fait que Blood Dragon c’est du Fun instantané, du bourrinage sans prise de tête.

La où Jason était un gosse de riche qui n’avait aucune expérience du combat et évoluait avec le joueur, Rex est littéralement une machine de guerre, il ne subit pas de dégâts de chute, fais des bonds de 15 mètres et dispose d’un arsenal futuriste qui pardonnera rarement l’ennemi. Et mieux vaut être préparé : l’environnement post-apocalyptique est vraiment hostile, la faune a bouffé des hormones radioactives, les pirates sont devenus des Cyber soldats, des scientifiques mort-vivants et il y a bien sûr les fameux Blood Dragon, des sortes de lézards géants presque invincibles qui balancent des rayons laser avec leurs yeux. Et ça renouvelle bien l’expérience, plus on peut l’imaginer qu’un simple DLC ajoutant du contenu sur le jeu d’origine, et on ne peut que saluer l’initiative, même s’il n’y aucun doute que cette expérience ne plaira pas à tout le monde. La trame principale est assez courte mais le monde ouvert et les missions secondaires forment un ensemble assez honnête pour le prix, sachant qu’il est vendu comme un StandAlone à un prix presque dérisoire.

Graphismes et Bande son

Côté graphique on ne peut que saluer l’originalité mais l’environnement à la fois très sombre et très fluo pourra rebuter le joueur de par son aspect « disco », presque aveuglant à la longue. D’un point de vue technique il est cependant très correct, reprenant les standards de Far Cry 3 et même si on peut dire qu’Ubisoft Montréal n’a pas eu la main morte sur la saturation, c’est intentionnel et ça s’accorde assez bien avec l’ensemble du jeu, si l’on est bien conscient que rien n’est à prendre au sérieux. On peut aussi noter les cinématiques qui semblent tout droit sorties d’une mauvaise adaptation de film sur Nes ou MasterSystem.

Comme dans Far Cry 3 la bande son est omniprésente et elle joue un rôle primordial dans l’ambiance rétro, décalée du titre. Comme l’ensemble elle ne plaira pas à tout le monde mais sera vraiment prenante pour le nostalgique des années 80.

Conclusion

Au final on peut comparer Blood Dragon à une pilule d’Extasy, c’est un concentré de fun sur l’instant présent et un gros boost d’adrénaline, mais on peut questionner l’enrichissement personnel à long terme et attention à la descente. Cependant le prix assez faible (15€) peut justifier l’achat à tout joueur qui pourrait se laisser prendre dans cet univers rétro-déjanté, offrant une expérience honnête pour son prix et un terrain de jeu jouissif.