Shootmania Storm
Action
Nadeo
Ubisoft
10 avril 2013
Commerciale
- La recette minimaliste Nadeo qui fait son effet
- Le gameplay nerveux et facile à prendre en main
- L'aspect communautaire bien travaillé
- Le système d'importation des personnages
- Un peu redondant au niveau des environnements et des modes de jeux.
- Le côté aseptisé qui pourra déplaire aux habitués du genre
Le studio Français Nadeo, a qui l’on doit Trackmania (jeu de course arcade apprécié pour son gameplay minimaliste et son aspect communautaire) nous présente Shootmania Storm : un FPS dans une optique similaire : simplicité et accessibilité, ouvert à la compétition et avec un fort aspect communautaire.
Gameplay
Très loin des FPS de guerre en vogue en ce moment, il trouve plutôt ses racines dans des jeux comme Quake 3 ou Unreal Tournament avec un gameplay nerveux, arcade, basé sur l’anticipation et le pré-shoot autant que sur les réflexes et la visée.
Pas de choix d’armes, le joueur sera la plupart du temps équipé de son lance roquette à rafales, il pourra aussi trouver un lance grenade à des endroits précis de la map et possédera un Laser plus puissant dans le mode Elite. La variété n’est donc pas au rendez-vous à ce niveau là mais ça a l’avantage de mettre tout le monde sur le même pied d’égalité, tout comme le bouclier qui permet d’encaisser deux coups (sauf pour les débutants qui en ont 3) et l’endurance.
Les déplacements sont très rapides et soumis à une gravité lunaire, ils sont relativement subtils, impliquant des mécaniques de prise de vitesse (un peu comme le « ski » de Tribes Ascend), de Walljumps et d’éléments du décors agissants comme boosts ou tremplins.
Les joueurs occasionnels s’affrontent principalement sur trois modes de jeu : le Battle (sorte de roi de la colline en équipe), le Melee (classique free-for-all, chacun pour sa gueule), et le Royal (sorte de free-for-all sans respawn) quand aux joueurs plus intéressés par la compétition, il s’orienteront plutôt vers le mode Elite (en 3 contre 3 avec des manches en 3 contre 1).
Aspect communautaire
Avec tout ça on a aucun mal à s’amuser pendant quelques heures mais pas vraiment de quoi sécher le jeu jusqu’à l’os pour un joueur qui ne compte pas forcément faire carrière dans l’eSport, si ce n’est le côté très modulable du terrain de jeu. En effet Shootmania prend le paris de laisser la communauté être créatrice des cartes et des modes de jeux via un éditeur plutôt complet et à la portée de tout le monde.
Il prend tout son sens si l’on aborde le jeu avec un groupe d’amis, permettant de créer des environnements funs et d’appliquer ses propres règles.
Nadeo a aussi récemment implanté un système d’importation des personnages qui a l’air de promettre, améliorant grandement les possibilités créatives et donnant un aspect plus personnel au jeu.
Graphismes et bande son
D’un point de vue graphique comme d’un point de vue sonore, on reconnaît la pâte minimaliste de Nadeo mais les sons sont cohérents et les décors tout de même au goût du jour en prenant en compte que ce n’est pas l’intérêt principal du jeu. L’environnement et le côté aseptisé (pas de sang, pas de morts) peut s’avérer un peu étouffant au bout de quelques heures de jeu de par sa redondance pour les joueurs qui portent de l’importance à ces choses là. Mais on sent quand même et on espère que le jeu n’est pas fermé à des améliorations futures qui pourraient un peu renouveler l’expérience.
Conclusion
Concrètement on peut parler de jeu honnête, offrant une expérience relativement complète pour l’amateur comme pour le compétiteur. Ouvert au plus grand nombre en terme de prise en main il ne saura cependant pas toucher tout le monde de par son aspect technique très minimaliste, mais il se rattrape avec son aspect communautaire et créatif important et un univers qui, espérons le, n’est pas fermé à toute évolution.