The Cave
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Aventure
Double Fine Productions
Sega
23 janvier 2013
Commerciale
- Univers unique et prenant de par ses graphismes et son humour.
- La qualité des énigmes.
- Le prix plus qu'abordable.
- Pas de mode multijoueur en ligne.
- Un léger retard sur les contrôles des personnages.
Les plus vieux d’entre nous se rappellent peut être de la grande époque des jeux d’aventure de Lucas Art et notamment le génial Monkey Island. 20 ans plus tard, Ron Gilbert, le créateur de ce dernier revient avec les studios Double Fine pour nous proposer une aventure unique : The Cave.
Histoire
The Cave, la caverne dont on parle ici est un être vivant, le narrateur et l’endroit où l’aventure aura lieu. On peut imaginer là une métaphore de notre esprit avec ses coins les plus sombres et sa complexité. Les 7 personnages sont sont tous des stéréotypes (exemple : le chevalier, la scientifique, le plouc ou encore les jumeaux diaboliques) et même si la cave parle de « héros », il ne fait aucun doute qu’ils sont tous au bord de la folie et près à commettre les pires actes criminels pour parvenir à leur fins. On va découvrir leurs histoires individuelles dans des tableaux propres à chaque personnage et résoudre des énigmes pour les aider à assouvir leurs sombres desseins.
Gameplay
Le joueur évolue sur de la plate-forme 2D avec des graphismes 3D en scrolling horizontal et vertical. Mais il ne résume pas à un jeu de plate-forme classique, les mécaniques sont très similaires à celles des point and click. La première action que le joueur fait au début de l’aventure est de choisir 3 personnages parmi les 7 disponibles. Chacun d’entre eux dispose d’un pouvoir unique qui va lui permettre d’accéder à son tableau et d’accomplir ses tâches.
Les énigmes sont basées sur l’utilisation des pouvoirs, l’interaction avec les objets et la coopération des 3 personnages. Les phases de réflexions sont variées de par leur nature.
Par exemple : La voyageuse utilisera une machine à voyager dans le temps pour parvenir à ses fins ; une action dans le passé provoquera des changements dans le futur et le présents qui débloqueront des possibilités. Le moine lui devra passer 4 épreuves qui confirmeront ou non s’il est un digne utilisateur du zen. Ainsi, c’est avec engouement qu’on aborde chaque nouvelle phase de jeu. Cependant on se retrouve très souvent à passer par les mêmes chemins des dizaines de fois pour essayer des solutions, le jeu est à déconseiller formellement à tout joueur impatient.
Les animations sont fluides et les contrôles faciles à prendre en main, cependant j’ai ressenti une impression de retard tout au long du jeu, qui est un peu déstabilisante au début mais facile à anticiper avec l’habitude. Les morts ne sont pas du tout punitives puisqu’elles disposent d’un respawn quasi-instantané, ce n’est donc pas sur les phases de plate-forme que le joueur rencontrera de la difficulté mais bien sur les énigmes. En effet, les solutions, tout comme l’univers global du jeu peuvent s’avérer vraiment tordues et mettra le joueur dans un état de frustration à maintes reprises.
A ce propos, la difficulté du jeu est globalement bien gérée de manière à ce qu’on se retrouve bloqué assez souvent mais pas assez pour péter un câble.
La durée de vie peut être considérée comme un peu courte pour le joueur qui décidera de parcourir l’aventure une seule fois (environ 5 heures) mais ce serait passer à côté d’une bonne partie du jeu. 3 runs (entre 12-15 heures de jeu environ, tout dépendra du joueur aux commandes) seront nécessaires pour apprécier pleinement l’aventure et le joueur devra donc refaire les phases communes à tous les personnages plusieurs fois, ce qui peut s’avérer un peu ennuyant mais se fait assez rapidement quand on connaît la solution, de toute façon comme dit plus haut, ce jeu est vivement déconseillé à tout joueur impatient.
Un mode coopération jusqu’à 3 joueurs est disponible mais uniquement en local, on peut donc déplorer l’absence d’un mode en ligne, ce qui constitue le principal défaut de cette œuvre bien travaillée dans les moindres détails.
Graphismes, son et généralités
Côté ambiance sonore, le jeu est globalement bien travaillé, pas d’incohérences mais certains sons peuvent s’avérer un peu irritants (comme les bruits de pas lorsqu’on tourne en rond depuis 20 minutes) à la longue. Les voix anglaises (pas de voix françaises disponibles) sont d’une qualité indéniable et sont parfaites pour transmettre l’humour qui est omniprésent.
Toute l’histoire, des dialogues, aux animations en passant par les textes sur les écriteaux reflètent une sorte de second degré ambiant qui ne plaira pas à tout le monde mais comblera ceux qui y sont sensibles. Tout au long de l’aventure, on trouvera des dessins illustrant la vie des personnages et qui ne les mettent pas vraiment en valeur avec le même humour caustique, ils permettent d’en apprendre plus sur les protagonistes, dont l’histoire souvent assez glauque et adulte créera un contraste avec le côté enfantin des graphismes et des animations.
Coté graphique, pas de surprises sur le plan technique même si le jeu est très propre à ce niveau là (peu voir pas de bugs) mais excellent sur le plan artistique. The Cave fait partie de ces jeux qui font voyager et rêver le joueur. On assiste à un mélange des univers classiques : science-fiction, heroic fantasy, horreur… qui au final rend très bien et on peut sans aucun doute parler d’œuvre de qualité à ce niveau là.
Conclusion
Malgré un univers qui n’est pas à la portée de tout le monde, ce jeu ravira tout joueur qui se laissera prendre dans cette œuvre unique et magique. Pour un prix dérisoire pour l’expérience qu’il offre, il satisfera amplement le joueur aimant mettre à l’épreuve sa patience et sa capacité de réflexion.