Yesterday
Point&Click
Pendulo Studios
Focus Home Interactive
22 mars 2012
Commerciale
Pendulo Studios revient à la charge avec un nouveau titre point and click nommé « Yesterday ».
Nous ne réaliserons bien évidemment pas de vidéo review sur ce titre afin de ne pas vous spoiler l’aventure, en effet dans un point and click, ça vous gâcherait complètement l’aventure.
Etant un fan de Pendulo (Runaway, The Next Big Thing), je me dois de suite de me plonger dans cette nouvelle aventure, vas-y mon petit, montre moi ce que tu as dans le ventre !
Parlons de l’atmosphère du titre, en effet, Pendulo décide de changer de registre en optant pour une ambiance sombre et horrifique digne d’un bon polar, rassurez-vous cependant, l’humour est quand même présent dans cet univers satanique.
Sauvetage des sans-abris ou pas…
Vous incarnerez au fil de l’aventure trois personnages, nommés Henry White, Cooper et plus principalement John Yesterday.
Des meurtres sont commis à l’encontre de clochards par un tueur en série sévissant dans la ville de New York (les cadavres sont retrouvés brûlés). La police n’y accorde pas d’importance, mais ce n’est pas le cas de l’association des Enfants de Don Quichotte. Henry White et Cooper se rendent dans un lieu souterrain afin de trouver d’éventuels sans-abris, et c’est là que commence votre histoire, évidemment cela ne va pas se passer comme prévu et ça vous vous en doutez.
Un peu plus tard dans l’aventure vous incarnerez John Yesterday, un amnésique à la recherche de son passé possèdant une énigmatique cicatrice en forme d’Y sur sa main. Et vous finirez cette aventure rythmée du début jusqu’à la fin avec celui-ci.
Vous aurez aussi le droit à la fin du jeu 4 fins différentes (comprenant une fin cachée faisant apparaître Brian Basco – Runaway pour ceux qui n’auraient pas suivi – pour le fun). A noter que cela n’augmentera pas malheureusement la rejouabilité du titre, puisque vous pourrez essayer toutes ces fins différentes, en sélectionnant le dernier chapitre de votre aventure.
Sachez aussi malheureusement qu’il ne vous faudra que 4 petites heures pour finir l’aventure (5h si vous n’êtes pas un habitué du genre), ce qui est encore plus court que le dernier titre de pendulo nommé The Next Big Thing.
Tu cliques ou tu pointes ?
Au niveau du gameplay, certaines modifications ont eu lieu permettant pour la plupart de « simplifier » l’aventure…
Le curseur se change en loupe en cas de passage dans une zone interactive, lorsque vous cliquez dessus votre personnage se téléporte à l’endroit indiqué, une fenêtre s’ouvre alors avec l’objet en question (en version agrandie). Deux icônes sont disponibles vous permettant soit d’étudier l’objet en question, soit d’interagir avec lui. Simple mais efficace.
Bien sûr, vous devrez toujours assembler divers objets dans votre inventaire, afin de devenir un Mac Gyver efficace et de résoudre vos problèmes en deux, trois mouvements. Sachez que si ne savez plus quoi faire, Julien Courbet ne sera pas là pour vous aider, mais vous pourrez grâce à une icône faire apparaître en surbrillance dans la zone tous les objets interactifs. Si cela ne vous suffit pas, pas de problèmes Pendulo a pensé à tout, en insérant un système d’aide, qui vous indiquera la prochaine action à effectuer, cependant sachez qu’il faudra essayer plusieurs interactions auparavant avant de pouvoir réutiliser ce système.
Système de dialogues & énigmes
Le système de dialogues est sympathique, puisque vous aurez un affichage sous forme de vignettes contenant les personnages en question ainsi que leurs dialogues sous forme de bulles comme dans une bonne BD.
Au niveau des voix, elles pourront en gêner certains, en effet, Focus Home Interactive & Pendulo Studios ont opté pour le vostfr, vous aurez donc le droit aux voix anglaises et aux sous-titres français. Le choix peut sembler bizarre du fait que ce studio nous a toujours habitué à un très bon doublage français dans leurs précédents titres. Sûrement une histoire d’argent.
Du côté des énigmes, dans tout le jeu vous n’en aurez que deux (dont une qui se renouvelle), ce qui rendra sûrement triste les habitués du genre mais privilégiera un jeu sous forme de film interactif afin de convenir à un plus grand public.
Dessine-moi un mouton
Pour en finir avec cette review, parlons des graphismes et de la bande son du jeu.
Les graphismes sont soignés, plusieurs décors sont très travaillés et le souci du détail est bien présent notamment (Kelkun sort de mon corps s’il te plaît, je me met à utiliser tes termes) dans les animations contextuelles ou d’ambiance. Cependant les visages dévoilés lors des phases de dialogues, me semblent encore trop figés. Mais on reconnaît bien la patte artistique qui a fait le succès de Pendulo.
On peut remarquer aussi qu’un certain travail a été fait sur les animations des personnages, en effet ceux-ci ne sont plus « rigides » comme dans la plupart des jeux de ce style.
Du côté de la bande son que du bon, sachant se faire discrets et suffisants, et arrivant à point nommé lorsque la tension dans le jeu s’envenime. Du côté des bruitages, pas de soucis non plus, ils sont parfaitement cohérents et collent à l’ambiance.
En conclusion
Pendulo nous pond un bon jeu au final, malgré les quelques défauts cités plus haut dans cet article.
Cependant celui-ci est au final un peu moins bon que leurs précédents titres comme Runaway et The Next Big Thing. La faute sûrement à un développement court réalisé sur un an seulement.
Au pire attendez une bonne occasion avant de vous précipiter sur le titre, en effet 30 euros pour 4 heures de jeux peut en rebuter pas mal. Pour ma part, j’attends la prochaine œuvre de Pendulo avec impatience !
Cette Review est basée sur une version commerciale (offerte par Focus Home Interactive) du jeu.