Train Fever
Gestion, Simulation
Urban Games
Gambitious
4 septembre 2014
Commerciale
- Gameplay innovant et bien pensé
- Jeu complexe
- Très (trop) difficile de construire de parfaits réseaux ferroviaires
- Progression un peu lente
- Quelques bugs au niveau du déplacement sur la map
Train Fever est un jeu de simulation/gestion ferroviaire où le but est de développer le monde des années 1850 jusqu’aux années 2050 à l’aide de trains, bus ou tramways tout en s’adaptant aux technologies de l’époque.
Dans un premier temps, il faut savoir que le jeu n’est pas du tout simple à prendre en main car il y a énormément de données à prendre en compte, autant vous le dire franchement : votre première partie sera un échec. Le jeu est intégralement en anglais (disponible aussi en allemand ou en russe pour les plus audacieux d’entre vous) mais heureusement le tutoriel quasi-indispensable est bien fait et vous aidera à comprendre les bases du jeu.
Voici sur le screen à gauche un aperçu du nombre élevé d’interfaces sur Train Fever, on n’ira pas jusqu’à dire que créer une ligne de bus est une torture mais clairement le jeu va vous demander de la logique, de l’analyse… un vrai jeu de gestion quoi. Pour ce qui est de la construction des voies ferrées, une seule chose : attention au porte-monnaie et à LA boulette. Train Fever se veut réaliste et on s’en rend souvent compte quand les poches sont vides et qu’on ne peut plus construire/détruire/construire/détruire car on n’arrive pas à faire de beaux chemins de fers. Creuser un tunnel pour passer sous une montagne, construire un pont pour rejoindre une ville de l’autre côté du fleuve… tout cela coûte une fortune et on aura tendance à éviter au maximum de modifier le terrain car l’argent ne rentre pas vite.
En dehors de la difficulté pour réussir à créer de jolis réseaux ferrés à moindre prix, on peut regretter la punition en cas d’erreur lors de la construction. C’est simple : on peut se retrouver avec deux trains face à face qui ne peuvent pas rentrer à l’entrepôt, on ne peut ni les détruire ni supprimer la gare pour tout recommencer. La seule solution restante est de recommencer une nouvelle partie, ou de reprendre une sauvegarde avant d’avoir fait the boulette, de visualiser plusieurs fois les trajets, et une fois que les trains se croisent sans accro, vous criez « ouf ! » et y retouchez le moins souvent possible !
L’intérêt du jeu réside dans l’évolution de la partie. Gérer les coûts/revenus des transports, développer les villes, renouveler les technologies dépassées jusqu’à arriver aux années 2000… On sent que les développeurs de Train Fever voulaient d’abord un jeu qui leur plairait.
Graphiquement, c’est bien réalisé et le moteur -créé uniquement pour le jeu- est cohérent : pas ou presque de bugs, les routes ne sont pas « carrées », le relief ainsi que les villes sont créés aléatoirement au début de chaque partie et il ne revient qu’à vous de savoir exploiter le terrain de jeu offert. Une fois le travail plus ou moins terminé, on observe avec une certaine hauteur et fierté tout le trafic qui circulent à l’intérieur comme à l’extérieur des villes.
Pour conclure, Train Fever est un jeu complexe et atypique, mais qui plaira aux amateurs du genre à n’en pas douter à condition d’avoir pas mal de temps à consacrer.