Dying Light

Après Dead Island et Dead Island Riptide, Techland signe un nouveau jeu de zombie Open World tout en intégrant la notion de Parkour façon Mirror’s Edge. Est-ce que celui-ci sera à la hauteur de toutes ses promesses ?

Harran, la cité du mensonge.

Harim, l’un des personnages principaux du scénario.

Le jeu vous mettra dans la peau de Crane, une personne envoyée par le GRE (un organisme humanitaire), pour retrouver une personne possédant des documents compromettants si ceux-ci sont dévoilés au monde entier. Tandis que le Gouvernement veut raser la ville de HARRAN,  le GRE veut venir en aide aux survivants de cette ville soumise à une épidémie transformant les gens en zombie. Pendant votre largage sur la ville, les choses tourneront mal et vous serez vite infectés par un zombie ayant pris votre bras gauche pour un steak bien gras. Sauvé par des survivants locaux de la « Tour », vous serez mis à l’épreuve pour prouver que vous êtes dignes de confiance tout en suivant les instructions du GRE et en essayant de trouver un remède à cette épidémie. Inutile de préciser que votre mission devra rester secrète et que vous n’allez pas vous faire que des amis ! Autant le dire tout de suite, le scénario est plus travaillé que furent les 2 Dead Island développés par Techland. Les personnages sont pour la plupart attachants. Que ce soit la jolie Jade ou l’infâme Raïs en passant par le jeune Rahim, chacun ont leur propre personnalité et objectif.

Malgré ses imperfections et bugs, le moteur envoi du petit bois.

Mirror’s Island.

Faire un Dead Island version Parkour était un pari audacieux. Autant le dire tout de suite, c’est chose faite. Notre Crane national peut courir de toit en toit, grimper aux murs, faire des sauts vertigineux sans se casser les chevilles (si des poubelles, toit de voiture ou encore des zombies se trouvent en dessous). Bref on croirait de nouveau incarner la jolie Faith de Mirror’s Edge. Malheureusement il manque encore quelques mouvements de parkour (comme courir sur les murs horizontalement par exemple – seule la verticalité est disponible -) pour que le gameplay soit vraiment jouissif. Même si celui-ci donne une impression de fluidité et de rapidité, il est parfois entaché par le faite qu’un point d’agrippe, par exemple, n’est pas forcément visible. Il est par moment difficile de savoir ce qui est grimpable ou non, laissant plus place à la frustration que le réel plaisir de jeu. Même si ces cas sont rarissimes, il aurait été de bon ton de surligner un peu les rebords agrippables une fois proche de ceux-ci par exemple. Ces petits défauts de côté, le jeu reprend aussi les bases de Dead Island. Qui dit jeu de zombie, dit jeu de survie, et pour survivre vous allez devoir vous munir d’objets plus dévastateurs les uns que les autres pour mener à bien votre mission. Le système d’artisanat fait de nouveau son apparition et la ville fourmille d’objets récupérables. Taser, couteau empoisonné, Cocktail Molotov, Shuriken, Masse enflammée, etc… Ces armes seront votre meilleur moyen de passer en force quand l’esquive ne sera plus possible… et contrairement à Dead Island, vous devrez trouver des objets pour améliorer vos armes (Dead Island ne demandait que de l’argent en retour.)

Run or Die !

Il vaut mieux parfois éviter de sortir la nuit.

Oui, vous allez beaucoup courir dans ce Dying Light. Les armes ayant un nombre de réparations limitées, celle-ci deviennent obsolètes et seront bonnes pour la casse. Même votre couteau suisse lance-roquette n’y échappera pas et vous comprendrez vite qu’il vaut mieux les garder intacts en cas de pépin plutôt que d’aller massacrer 150 zombies juste pour le « plaisir ». Mais ce n’est pas tout d’avoir des armes, il faut avoir une bonne condition physique ! Les 3 arbres de talents vous permettront de palier à cela ! Chaque arbre représentant une fonction : Survivant (Artisanat) , Agilité (Parkour), Puissance (Combat). Chacun de ses arbres montent indépendamment les uns les autres. Pour montrer l’agilité, il faudra grimper aux murs, pour la puissance il faudra tuer des ennemis et pour le survivant il faudra récupérer des objets et les confectionner. Ces arbres vous permettront donc de rendre Crane plus agile, d’avoir un sac à dos plus grand ou apprendre de nouvelles techniques de combat par exemple ! De plus, la montée ne sera jamais la même en fonction de comment le joueur jouera sa partie. Vous l’aurez compris, vous allez devoir passer beaucoup de temps dans HARRAN. De plus la ville est splendide, que ce soit de jour…. Ou DE NUIT !

Vous voyez des voitures, je vois un terrain de course !

SUPER ZOMBIE !

La nuit, on voit que dale !

Car oui la nuit tous les zombies sont gris (ou quelque chose dans ce genre la) ! Je veux dire par là que le jeu prend un cycle jour nuit non scripté et que la nuit… des super zombies apparaissent. Vous ne voudrez pas les affronter. Plus résistants, plus agiles et surtout plus rapides que vous, ils vous apprendront que le soir on éteint notre lampe torche et on la joue discret ! Leurs champs de visions étant assez larges et que le fait d’en alerter un en alertera forcément un autre, être furtif sera plus souvent de rigueur que de faire parler votre batte de baseball +5 aux dégâts de feu. Bien entendu rien ne vous oblige à partir en mission le soir car vous pouvez dormir jusqu’au matin dans des avants postes que vous aurez nettoyé et sécurisé mais ça serait louper le bonus double d’xp ainsi que des quêtes secondaires et surtout le fait de vous faire envahir par un joueur Chasseur ! Car oui vous pourrez vous faire envahir la nuit par un joueur ennemi qui deviendra un super Zombie vous traquant pendant que vous devrez accomplir une mission de destruction de « Nids ». Pour gagner votre combat contre le super Zombie vous devrez donc détruire 5 nids et vous n’aurez droit qu’à 10 morts. Autant le dire, ne sortez pas seuls la nuit car ce super Zombie est mortel si bien joué par le joueur adverse. Seule votre lampe a UV pourra le faire fuir et l’empêcher de vous attraper (et vous tuer instantanément par la même occasion) mais contrairement à vous, le tuer ne signifiera que quelques secondes de répit pour vous car, lui, il n’a aucune limite de réapparition. Ces affrontements sont très stressants et intenses. Le fait que cela se passe de nuit ne fait qu’augmenter votre stress sans compter que vous pouvez toujours vous faire attaquer par des zombies normaux et cela n’en rendra que la tâche que plus difficile pour vous ! Bien entendu, vous n’êtes pas obligés d’activer cette option d’invasion par un autre joueur mais force est d’admettre que cela s’intègre très bien au jeu. A vous de voir donc.

3 arbres de talents pour 3 fois plus d’efficacité !

Mais alors ? Il est bien le jeu ou pas ?

Un conseil : Gardez vos munitions pour les supers zombies !

Oui, clairement oui. Plus beau, plus ouvert, plus dynamique, plus dangereux (surtout en coopération), mieux scénarisé et tout aussi long que Dead Island, ce Dying Light est le meilleur jeu de zombie en monde ouvert développé par Techland. Mais tout n’est pas rose non plus surtout sur cette monture PC. Problème de sons, fluidité exécrable alors que le taux d’images par seconde est élevé, freezes en multijoueur, voilà les soucis par lesquels vous risquez d’être touchés pendant votre aventure. Si le jeu est excellent la réalisation technique elle est en revanche ratée sur PC. Le plus dérangeant est que les défauts de la version PC sont des défauts déjà apparus et connus dans les précédents Dead Island et peuvent, pour la plupart, être résolus de la même façon ! Il est dommage que Techland et beaucoup de développeurs en général semblent ne plus prendre le temps de sortir des versions digne de ce nom sur nos machines. Les temps sont durs… mais Dying Light en reste pas moins un excellent jeu !