Evoland

Ce n’est plus un secret que les titres indépendants peuvent être source de fraîcheur de par leur originalité et leur aspect plus personnel. Dans le cas d’Evoland, c’est la nostalgie qui est à l’honneur puisque il nous plonge à travers l’histoire de légendes vidéo-ludiques telles que Zelda, Final Fantasy, Diablo ou encore Dragon’s Quest à travers une aventure évolutive.

On peut donc présager un jeu riche en références et clins d’œil, rendant hommage à des avancées technologiques et des jeux qui ont marqué leur époque.

Histoire

Evoland c’est comme un cours d’histoire, mais en moins chiant.

Comme on peut l’attendre, Evoland reprend un condensé des scénarios des jeux concernés avec malice. On incarnera Clink, chargé de sauver la jeune fille en détresse qui une fois sauvée, demandera à notre héros de l’aider à sauver le monde en protégeant l’arbre de Mana corrompu par l’ignoble Sephyros, dont la cruauté n’a d’égal son mauvais goût vestimentaire.

Les références sont bien au rendez-vous et l’univers est riche en malices et clins d’œil, l’humour est omniprésent et même s’il ne s’agit pas réellement de parodie mais plus d’un hommage, l’auteur n’hésite pas à se moquer des œuvres dont il est question (par exemple du scénario de Zelda qui tient en 3 lignes)

Gameplay

Dans Evoland comme on peut le deviner, l’évolution est à l’honneur. Au cours de l’aventure le joueur est amené à découvrir des coffres dans lesquels il va débloquer des éléments de toutes sortes qui vont changer continuellement la nature du jeu. Ainsi on va passer du format 8 bits aux textures HD, visiter des donjons à énigmes comme on pouvait en voir dans un Zelda, affronter des hordes de monstres comme dans un Diablo, voyager entre des villages de PNJ et se faire agresser par des mobs énervés ou encore jouer à un jeu de cartes à collectionner comme dans un FF…

Pas de mécaniques récurrentes on l’aura compris si ce n’est une simplicité ingénieuse dans la reprise des différents gameplays. On découvre ou redécouvre ces titres qui ont marqué l’industrie du jeu vidéo sans problèmes de prise en main ni prises de tête : les contrôles sont simplement constitués de 5 touches quelque soit la phase de jeu et le joueur ne sera pas accablé d’informations à apprendre pour progresser, surtout s’il connaît les jeux dont il est question.

La première version d’Evoland avait été développée en 48H lors d’un concours de programmation, ce jeu est donc une version plus travaillée de cette idée qui avait fait gagner le concours à Nicolas Cannasse. On sent que le concept est rodé car les enchaînements de phases se font sans problèmes et il n’y pas vraiment d’éléments dérangeants qui pourraient distraire le joueur de sa quête épique à travers l’histoire du jeu vidéo.

Graphismes et bande son

Chaque jeu et chaque époque sont retranscrits assez fidèlement d’un point de vue graphique, mais tout de même avec une certaine touche personnelle, ce qui rend vraiment très bien sur certains environnements mais moins bien avec d’autres.

D’un point de vue sonore on reconnaît des musiques des jeux dont il est question, mais elles sont retravaillées de manière intéressante, même si ça pourra déranger les fans inconditionnels, on peut dire que l’effet est bien réussi et cohérent.

Conclusion

Un concept intéressant et original pour un projet bien mené, il ne peut en sortir qu’un bon jeu, un hommage réussi à des titres qui ont marqué des générations. Il perd de son intérêt si le joueur n’est pas familier avec les licences qui sont reprises mais saura donner un sourire nostalgique à quiconque se laissera prendre au jeu.