Need For Speed Most Wanted

7 ans après Need For Speed : Most Wanted, Criterion (studio qui a notamment développé la série des Burnout et NFS : Hot Pursuit) décide de reprendre le titre à leur sauce et le mettre au goût du jour. Ce volet semble prendre un virage à 180° puisqu’il n’a plus grand chose à voir avec son ancêtre si ce n’est les grandes lignes : on est lâché au volant de bolides plus puissants les uns que les autres avec pour but de devenir le Most Wanted, le pilote le plus recherché de la ville. Allez, on fait chauffer les pneus et il est temps d’aller montrer à toute la ville et à vos amis « qui qu’a la plus grosse » (voiture bien sûr…).

GAMEPLAY

La liberté est le mot d’ordre dans les rues de Fairhaven. La map (de type Open World) est de taille correcte même si on a vu mieux par le passé (plus grande que dans Burnout Paradise), elle est pensée pour la prise de vitesse : constituée de longues allées et de virages qui semblent très inspirés de circuits de courses. Elle est rythmée par un cycle jour/nuit et il y aura quelques variations de météo.

Dès le début du jeu, sans aucune forme de scénario, on est introduit au principe d’échange et de sélection des voitures : différents véhicules sont dispersés sur la carte et on peut en prendre le volant simplement en pressant une touche. Chaque modèle essayé sera stocké dans le garage et disponible à tout moment via l’EasyDrive. Ce menu rapide et accessible de n’importe où sans pause, est bien LE concept bien pensé de ce jeu, pratique et ergonomique on a accès très rapidement à tous nos modèles, leurs courses et personnalisations, et on peut passer en mode multi, réessayer une course …etc…

Avec les 10 voitures des Most Wanted on dispose d’un total d’environ 40 modèles, ce qui est relativement modeste. Mais c’est sans prendre en compte le système de personnalisation des caisses, on peut modifier moteur (boost), châssis, pneus, kits qui modifieront considérablement les caractéristiques de votre engin (poids, accélération, vitesse max, résistance …), et pour cela, vous devrez gagner un ensemble de course de différents niveaux, propre à chaque voiture, donc si on prend en compte tous les modèles et leurs améliorations, le contenu s’avère tout de même bien honnête.

Le panel de véhicules est varié : On dispose bien sûr et principalement de voitures de sport légères et puissantes pour assurer vitesse et contrôle avec quelques classiques du genre (Porche 911, Lamborghini Gallardo …) quelques modèles un peu moins fréquents (Bugatti Veyron, Alpha Romeo 4C concept…), de pick-up et autres SUV, plus lourds et plus puissants à l’impact, idéaux pour faire des Takedowns (Ford F-150 SVT Raptor, Range Rover Evoque), mais aussi de modèles plus enclins au drift (Ford Focus RS500), ou encore de véhicules complètements originaux et surprenants (Catherham Superlight R500, Tesla Roadster Sport)

On a affaire là sans conteste à un jeu purement arcade pourvu d’un jouabilité facile à prendre en main. Lorsqu’on se déplace dans les rues de Fairhaven à plus de 300km/h au milieu du trafic poursuivi par une horde de policiers en chaleur, la sensation de vitesse est bien présente, la sensation de réalisme un peu moins malheureusement et on arrive très vite à s’énerver sur le système de collisions et de takedowns, qui, en multi comme en solo semble programmé de manière bien étrange et mystérieuse. Les circuits sont pour la plupart jonchés d’obstacles (trafic, barages, éléments du décors…) et pendant les courses les accidents sont presque inévitables, mais ne vous pénalisent pas énormément, ils vous feront peut être perdre quelques places dans une course sur circuit mais mais c’est en général très facile à remonter, ce qui rend les courses plutôt intéressantes mais nuit encore plus au réalisme de la situation. L’IA des pilotes est programmée de telle sorte qu’elle ne vous sèmera jamais lorsqu’elle est en tête et vous collera aux fesses quand vous lui passerez devant. Ce système, bien qu’optimal pour obtenir des courses prenantes et serrées, joue vraiment sur les nerfs à la longue.

La police, présente en masse pendant la plupart des courses est constituée principalement de fous furieux qui ne réfléchiront pas à deux fois avant de vous éclater sur la dernière ligne droite de votre sprint. Elle est gérée par un système de niveau de recherche assez classique, plutôt mollassons aux premiers niveaux et très vites dépassés, ils font appel à de véritables cow-boys des temps modernes qui disposent de grilles, de barrages, de véhicules de courses, d’interceptions et de herses qu’il n’hésiteront pas employer durant vos courses. On peut entendre leurs conversations radios, et même si on se surprend à entendre de nouvelles punchlines très tard dans le jeu, elles sont globalement répétitives et irritantes à la longue.

Même si les types de courses sont relativement variés : courses sur circuit, sprints, course-poursuites avec la police …etc… on en arrive très vite à faire des cycles entre les courses pour améliorer les voitures et les courses Most Wanted, un Farming Continuum franchement bien lassant et répétitif par l’absence de toute sorte de scénario, on finit par voir et revoir certains circuits au cours de la progression… Heureusement qu’on a le droit à une petite cinématique présentant le circuit ou la voiture MW que vous allez affronter au début de chaque course, sinon on s’ennuierait un peu trop vite dans l’avancement du solo.

Les courses Most Wanted se débloquent avec les Speed Points acquis, elles consistent en un simple sprint en 1 contre 1 et en général avec la volaille derrière vous. Une fois le pilote battu, il apparaîtra régulièrement au volant de son bolide qu’il faudra takedown pour récupérer, tel un Pokémon légendaire.

Dans NFS Most Wanted, même si les dialogues des flics ne volent pas haut, les voitures elles ne s’en privent pas.

Le mode multijoueur est sans aucun doute l’un des points forts du jeu et une bonne source de Fun (à condition d’être en bonne compagnie), malgré des takedowns vraiment punitifs. Une multitude de défis sont disponibles : des courses simples, par équipes, des concours de saut, un jeu ou l’on doit rester garé sur une plateforme en hauteur et pousser les autres pour qu’ils se fracassent et même un mode uniquement dédié aux takedowns. On peut aussi tout simplement se balader à plusieurs pour explorer les environs. Il y a tout ce qu’on peut attendre d’un bon mode multijoueur : peu de lags, un système de chat vocal, pas de temps mort grâce à un système de transition bien pensé (on se déplace dans la ville à des points de rendez-vous pour les épreuves).

GRAPHISMES, SON ET GENERALITES

Les graphismes sont globalement bons, on voit que les développeurs n’ont pas négligé le jeu de ce côté là : les textures sont propres en général, les environnements plaisants à la promenade et la modélisation des véhicules, les effets de lumières et les effets de particules sont très bons. Cependant le jeu est vraiment gourmand et requiert une grosse configuration pour le faire tourner à fond. Côté bande son, si vous avez le bon matériel audio, il est très immersif et impressionnant, et là aussi bien travaillé au niveau des détails, (le son du moteur change quand on passe dans les tunnel, la musique change de sonorité lors des crashs). Les musiques sont en général plutôt plaisantes à écouter.

Même si le jeu est jouable au clavier, il est définitivement conseillé de brancher une manette si vous en avez une.

Vidéo découverte avec Xeleko

CONCLUSION

Malgré quelques défauts, ce Most Wanted est plutôt plaisant dans l’ensemble et propre sur le plan technique, surtout si on compare à ses plus proches prédécesseurs plus décevants les uns que les autres. Il ne s’agit absolument pas d’une révolution du genre ou d’un chef d’œuvre mais d’un jeu dans l’ensemble relativement honnête sur lequel il est facile de passer un bon moment, que ce soit en solo ou en multi. Cependant, les joueurs en quêtes de simulation et de mécaniques réalistes peuvent passer leur chemin. Le besoin de vitesse est comblé, il est facile à prendre en main par le plus grand nombre et il saura réconcilier les fans de la série déçus des précédentes ratures qu’a subit cette licence pourtant si brillante à ses débuts.