Pro Evolution Soccer 2015
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Sport
Konami
Konami
13 Novembre 2014
Commerciale
- On prend un réel plaisir à construire son jeu
- Les musiques de qualité dans les menus
- La physique de balle
- Le online simple et stable
- Grégoire Margotton qui met l'ambiance !
- Les licences UEFA
- Certains joueurs sont particulièrement bien modélisés
- Options tactiques intéressantes
- Les commentaires sont décalés avec l'action
- Les supporters ont tous la même tête
- La résolution 720p sur PC, on aura tout vu
- L'interface très moyenne
- myClub, une pâle copie de Ultimate Team
- Les joueurs moins célèbres sont méconnaissables
- L'IA de la défense trop prévisible, répète les mêmes erreurs
- Gardiens peu inspirés
- Les modes de jeu sont vus et revus
- Darren Tulett est horripilant
- A peine une douzaine de stades modélisés
- La mise en scène et l'ambiance en match sont à revoir
- De nombreuses licences encore absentes
- La version PC très en-dessous des versions PS4/ONE
Après un long développement et une véritable propagande visant à faire comprendre à tout le monde que Pro Evolution Soccer était cette année définitivement de retour, le jeu arrive entre nos mains un peu plus tard que d’habitude mais on peut le comprendre car il y a beaucoup d’aspects qui ont été revus depuis le début. La preview de ZeroPing ne nous laissait espérer que du bon même si seul le gameplay avait pu être évalué cet été, on était en droit d’attendre de belles choses même si Konami a pris l’habitude ces dernières années de moins se pencher sur ses versions PC.
PES 2015 partout le même ?
Souvenez-vous, il y a presque une dizaine d’années, à quel point PES dominait dans le domaine du jeu de football, FIFA était au fond du trou à l’époque. Puis ce dernier s’est réveillé et a retourné son concurrent, qu’on a plus vraiment revu depuis. Mais en 2015, Konami affichait ses grandes ambitions et se disait prêt à sortir le meilleur jeu de foot jamais créé. Cette review ne sera évidemment pas un comparatif mais plutôt une analyse du nouvel opus de Konami, et je préfère rappeler même si c’est évident que la version testée est celle du PC. Et croyez-moi pour y avoir joué sur PS4, la différence est plus grande qu’il n’y parait. Et pour commencer on pourrait mettre en avant la résolution 720p qui est tout simplement un scandale, on ne peut même pas jouer en plein écran ! Alors oui en allant dans les fichiers et en bidouillant un peu on arrive à quelque chose de correct, mais c’est tout bonnement incroyable qu’il n’y ait pas une catégorie « options graphiques » une fois le jeu lancé. On a face à nous un bête copié/collé d’une version console, Konami se fiche du PC et son long retard pour arriver sur Steam le prouve notamment. C’était le petit coup de gueule du test parce qu’il est quand même curieux qu’aujourd’hui le PC dispose de versions inférieures par rapport à ce qui se fait sur les consoles de salon, ou alors ils comptent peut-être sur les mods qu’apporteront les joueurs au fil du temps afin de bonifier le jeu.
Konami avait annoncé la couleur il y a quelques mois en prévenant que sur PC les visages des supporters seraient 10 fois moins variés, et c’est vrai qu’il est triste de voir lors d’un but seulement deux faciès différents sur 30 personnes, à noter pourtant que le jeu a été développé par le puissant moteur Fox Engine. L’éclairage, les maillots des joueurs et la profondeur du champ sont également moins poussés sur notre belle plateforme. Rien de très grave par rapport à ce qui est mentionné plus haut mais on est en droit se demander pourquoi le PC -bien plus puissant que toute console de salon- se voit livré d’une sous-version.
L’interface a été totalement revue, cependant il se trouve qu’elle est inutilement complexe et fade. On a du mal à s’y retrouver car la balade dans les menus n’est pas du tout intuitive. Heureusement, les musiques présentes qui sont à la fois très connues et de qualité, nous remontent le moral.
Le gameplay sauve la mise
Le point fort de ce PES 2015 est sans conteste le gameplay qui a été totalement modifié depuis le dernier opus. Son principal atout se nomme le Player ID, il consiste à reproduire le style ballon au pied des meilleurs joueurs du monde de manière très réaliste, et il faut reconnaître que les Pogba, Messi et compagnie sont bluffants de réalisme ! Les phases de construction de jeu/d’actions sont aussi très immersives et plaisantes, chaque équipe a son style de jeu propre et les options tactiques permettent de modifier une équipe à son bon vouloir. Les buts ne se ressemblent pas même si les frappes enroulées se révèlent très destructrices par rapport au reste.
Au rayon des points négatifs en match, on référence les commentaires de Darren Tulett qui sont exaspérants et énervants, surtout qu’ils sont souvent en décalage avec l’action. On a trop l’impression que leurs interventions sont « dictées » et même les phrases du génial Grégoire Margotton ne sauve pas l’ambiance, déjà pas folle avec un public bien trop endormi. Dernièrement on a pu voir un peu partout des comparatifs FIFA/PES au niveau de la qualité des visages des joueurs, et il se trouvait que les modélisations faîtes par Konami étaient largement plus réussies pour un grand nombre de stars et c’est pour cette raison qu’on espérait qu’enfin les joueurs moins célèbres soient un minimum ressemblants avec la réalité. Malheureusement il n’en est rien et c’est peut-être pire que l’année dernière puisque les développeurs ont tout repris à zéro sur certains aspects du jeu. Comment peut-on passer du vrai Fabien Lemoine « cheveux courts, bouclés et gris » au F.Lemoine de PES « brun aux cheveux lisses et longs » ? On regrette également le manque d’effort sur les stades : à peine une grosse douzaine ont été implantés. Pour ce qui est des licences, on est habitué depuis le temps à devoir deviner les noms des équipes de Premier League (anglaise) et de Bundesliga (allemande) même si la Champion’s League et l’Europa League rattrapent le coup. La mise en scène est clairement à revoir pour 2016 : exit par exemple la « cérémonie » d’entrée sur le terrain, et les célébrations sont toutes les mêmes. Au bout de quelques buts contre l’IA, on a du mal à ressentir cette joie tant recherchée.
Les modes de jeu comme la « Ligue des Masters » commencent à stagner depuis le temps et manquent d’immersion. Non celui qui retiendra notre attention est le fameux myClub (copie assumée du réussi FIFA Ultimate Team) qui propose des matchs en ligne, contre l’IA et évidemment de collectionner les meilleurs joueurs afin de pouvoir contrôler une équipe complètement cheatée. On a quand même du mal à comprendre ce que peut nous offrir de nouveau ce mode de jeu, et on se demande s’ils ne sont pas allé trop vite en terme d’innovation. Quant au mode en ligne, il est stable et nous propose de monter de la 12ème à la première division avec un système de rélégation/promotion en fonction du nombre de points obtenus après 10 matchs, voire avant si vous atteignez le seuil pour être promu.
Conclusion : Le retour du roi ? Pas pour tout de suite
Malgré toutes les attentes que nous portions en ce Pro Evolution Soccer 2015, il faut reconnaître que son concurrent FIFA reste encore cette année devant dans quasiment tous les domaines, exceptés peut-être le gameplay où là le jeu de Konami se démarque positivement. La différence de qualité entre ces deux licences devient cependant plus mince, les joueurs lassés du manque d’évolution en matière de jeu de foot pourront se laisser tenter et prendront certainement du plaisir à construire le jeu et à jouer des matchs, ce qui doit être la base même si PES s’est sans doute trop concentré dessus et en a oublié le reste. Pour finir, il est regrettable que la version PC ait été autant négligée car PES 2015 méritait au moins un point de plus si on nous avait servi la version PS4/ONE…